De source bien informée, on nous fait savoir que la mairie de Paris utilise déjà des drones, appelés Pacificator (Petit Auxiliaire Commandé Informatiquement, Furtif, Invisible, Capable d’Alerter sur les Troubles à l’Ordre Républicain) depuis deux ans. Il ne s’agit pas d’un drone proprement dit, mais d’un système espion pouvant être embarqué sur des drones de types différents. La première utilisation (été 2005) fut faite dans le cadre de Paris-Plage. Un sous-marin automatique surveilla les bords de seine, renseignant les autorités sur la fréquentation des berges (et donc sur les moyens à mettre en face pour que l’ordre, même discret, règne), sur les pugilats et les vols de sacs de plage. Une attention toute particulière fut accordée dès cette année aux bousilleurs de tous genres, notamment les tagueurs, canaille réputée ennemie personnelle du responsable de la sécurité de l’opération. Quelques viols furent empêchés, « mais pas les tripotages », nous apprend-on.
Bien que l’info n’ait pas été confirmée pour l’instant, nous savons que Pacificator est également employé pour la surveillance de certaines terrasses de cafés et des abords de cinémas à titre expérimental. Monté sur un minuscule engin volant (de la taille d’une grosse libellule, en moins bruyant), ce système envoie des informations aux commissariats voisins de ses lieux de chasse, sous forme de vidéos et de sons. Il est désormais techniquement possible de capter des conversations à plus de dix mètres de distance (grâce à un système directionnel mis au point chez Vlangare à Taiwan) et surtout de faire le tri entre les paroles anodines (conversations sur le foot, sur les embouteillages et les barbecues) et les conversations sensibles (gloses sur l’actualité politico sociale, controverses philosophiques et projet d’assassinat d’innocents). En temps réel, un ordinateur « comprend » ce qui se dit (en réagissant à des mots-clés) et bascule la bavette dans la case des « enregistrées » ou dans celle des « non sensibles ». L’image suit le même traitement.
Le tout premier essai de ce type de surveillance fut réalisé du 4 au 30 octobre 2005 aux terrasses des cafés des abords de