Qu’en 2008, en France, un type trouve plus prudent de préciser que l’esclavage n’est pas défendable, voilà qui ne manquera pas de surprendre les historiens des années 2500 ! Alors, si ces historiens du futur tombent sur ce misérable article, je leur précise qu’à ma connaissance, personne en France ne défend ni n’excuse l’esclavage, qui est regardé comme une pratique barbare et totalement inhumaine, qu’il n’existe pas ici de parti esclavagiste (ni ailleurs dans l’univers) et que, comme les combats de gladiateurs dans les arènes et le comique troupier, l’esclavage en tant que système appartient au passé de l’humanité. Parmi les plus immondes canailles que compte notre époque, PAS UNE SEULE n’a jamais développé publiquement une théorie de l’esclavage qui justifierait la précision de Gibert S.J., ou la rendrait simplement compréhensible. En revanche, mesdames et messieurs les historiens du futur, ne manquez pas d’apprécier le grotesque d’un temps où les plus parfaits innocents sont moralement sommés de préciser, à toute occasion, qu’ils ne sont ni des monstres, ni des assassins, des tortionnaires, des esclavagistes, des déporteurs d’enfants, des décapiteurs de vieux sages, des enculeurs de nonnes, des conchieurs de Résistants, des apologistes du massacre, ni des fortes têtes.
Attention : cette photo n'a pas été prise la semaine dernière sur le marché!
Précision ultime sur cet ouvrage : composé de trois parties, seule la seconde aborde spécifiquement la traite négrière, ce qui fait moins de trente pages sur 250… le reste est intéressant, notamment le récit bien foutu de la capture de son navire par des pirates, mais sans grand rapport avec le titre.