dimanche 8 juillet 2018

L'oeil et le coeur de Willy Ronis



Pour les parisiens. En ce moment a lieu une exposition (gratis) des photos de Willy Ronis au Pavillon carré de Baudoin, rue de Ménilmontant, dans le XXème arrondissement de Paris. J’incite fortement les lecteurs qui le peuvent à s’y rendre avant le 29 septembre. Après, ce sera trop tard.

Ceux qui ne connaissent pas Willy Ronis y trouveront une façon efficace de le découvrir (c’est un des plus grands photographes français du XXème siècle, tout simplement, et mon préféré) ; ceux qui le connaissent déjà pourront peut-être goûter, comme moi, l’effet que Ronis produit sur l’esprit.

mercredi 4 juillet 2018

Tranche de vie chez les neuneus.



Il y a environ vingt-cinq ans que j’ai renoncé à la télé, comme l’on dit. Elle n’avait jamais tenu une place importante dans ma vie de toute façon. Sa mise à la poubelle n’a pas représenté pour moi un sacrifice ni une épreuve : je l’ai jetée comme on se débarrasse d’un truc honteux dont on craint èque les voisins apprennent qu'on s'en régale. Cette séparation définitive m’a mis à l’abri d’un nombre important de merdes, au premier rang desquelles les émissions dites de télé-réalité. Je n’ai jamais vu aucune d’entre elles. Cependant, j’affichais la prétention d’avoir un avis pertinent à leur sujet, de connaître leur contenu comme par instinct. Erreur : on a beau être le plus persifleur des misanthropes, on ne s’approche jamais de la vérité sur les hommes. Quoi qu’on en pense, quelque malédiction qu’on prononce, quelque constat cruel qu’on fasse, il reste toujours du mal à en dire. Même enragé, le misanthrope se surestime : il patauge comme il peut d’euphémismes en euphémismes.