dimanche 2 septembre 2018

Burgalat- Ce qui est beau dans le rock fane



Quoique les relations que j’entretiens avec mes contemporains se réduisent de jour en jour, et pour le bien de tous, au strict minimum, il m’arrive encore de tenir avec certains d’entre eux ce qu’on appelle des conversations. L’une d’elles m’a révélé une chose stupéfiante : il existe encore des gens qui ne connaissent pas Bertrand Burgalat. Je ne parle pas, évidemment, de jeunots, gibiers de baccalauréat avec mention, tout juste capables de déchiffrer les sujets bateaux avec lesquels le Rectorat les mène en barque. Non, je parle de personnes d’âge mûr, d’hommes faits, de femmes établies, enfin de spécimens vivant depuis plus de trente-cinq ans dans ce pays, appartenant à la catégorie des gens pas tout à fait décervelés par la télévision et les loisirs dominicaux. Eh bien, il en est, de ces élites-là, qui ne savent pas qui est Bertrand Burgalat ! A leur décharge, il faut dire que Burgalat n’est pas le chouchou des médias, trop occupés à farcir les OHD (oreilles humaines disponibles) avec de jeunes pousses sortant d’un moule usé jusqu’à la fibre. Et puis, comme il le regrette lui-même, il n’a jamais fait de tube, sésame indispensable pour attirer l’attention de ce gros feignant qu’on appelle le grand public.