mercredi 13 février 2008

Bruni sort enfin du mutisme!

L'interview qui rassure la France


L’Express sort la première interview de Carla Bruni version femme du Patron. Grand moment de journalisme qu’on peut lire ici :

http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=465832

En exclu pour toi, lecteur privilégié, voici la suite non publiée de cet entretien passionnant. C’est sur Beboper et nulle part ailleurs dans la presse moundiale !

(Christophe barbier)- Carla Bruni, maintenant que les micros sont coupés, pouvez-vous me dire ce que vous n’aimez pas chez votre mari ?

(Carla Bruni)- C’est assez délicat… je n’aime pas ses goûts musicaux !

- Ha ?

- Oui, il est dingue de Norah Jones et d’Amy Winehouse…

- ça paraît incroyable ! Un penchant pour les endives ? on n’attendrait pas ça de lui.

- Oui, lui qui est super speed tout le temps devient complètement molasson dès qu’une nana fait semblant de chanter.

- Heu… Carla, excusez-moi, mais n’êtes-vous pas en train de vous débiner un peu vous-même ?

-Ha c’est sûr ! Il a aussi craqué sur moi parce que je chante comme une gaufrette. Mais je m’en fous. Vous savez, je ne suis pas sourde : quand je chante, je me rends bien compte que ça ne vaut pas le filet d’eau tiède qui coule du robinet de la cuisine. Mais y’a des cons qui aiment, non ? Enfin, y’a pas que les cons, y’a mon Nicolaï aussi…

- C’est l’amour, hein, dites ?

- A donf, brother !

- Et question quiquette, si je puis me permettre?

- Nanananan, j’y crois pas ! y veut p’t’êt’ que j’y raconte ma nuit de noces ?

- Non, quand même pas, on a de la déyontologie à l’Express ! Pas la nuit de noces ! Non ! mais peut-être juste les préliminaires ?...

- Coquin… et tu essaies de me piéger, hein ? Si je te raconte les préliminaires, ça revient à te raconter la nuit de noces, gros malin !

- Ha boooooon…

- Ben oui, hé, c’est normal : Nicolas est sportif. Tu peux pas demander à un mec qui fait du sport et qui se dépense toute la journée d’assurer pendant trois heures le soir venu. Réfléchit !

- Suis-je bête ? Vous avez raison.

- Je me souviens de Roberto, un ex, un intello au chômage. Passait ses journées à lire des livres, couché sur son pieu. Là on avait le temps de s’éclater. Le temps et l’énergie… Mais c’est du off, hein ?

- Absolument off, ma chère Carla, absolument ! Je bosse à l’Express, pas au Nouvel-Obsff

- Pff ! Lol !

- Chez nous, la dérontologie, hein, c’est du solide ! Pas d’histoire de SMS avec nous, comprenez ?

- Y vont avoir chaud aux fesses, ces gauchos. On va leur lâcher Claude Allègre au fondement, tiens.

- Mais je croyais que vous étiez plutôt copine avec eux. Des amis de gauche, quoi.

- La gauche ? Oh, c’était pas vraiment de la conviction. Quand on se lance dans la chanson, il vaut mieux laisser penser qu’on est de gauche, ça vend mieux.

- Ha bon ? mais votre position sur les tests ADN, votre avis sur les zexpulsions ?

- Putain Christophe, tu déconnes ou quoi ? Tes profs t’ont jamais parlé de positionnement marketing ? Le président expulse et fait pratiquer des tests ADN pour les chapardeurs de chewing-gums, et son épouse affirme des positions plus humaines… C’est quand même pas la première fois ! Souviens-toi des duettistes Mitterrand : il bombardait l’Irak avec le père Bush pendant que madame levait le poing avec Fidel.

- Oui mais non, c’était quand même pas pareil. Eux, ils étaient mariés depuis longtemps, ils avaient fait les 400 coups ensemble, ils avaient de l’ancienneté dans l’escroquerie. On peut pas comparer.

- Ma che cazzo ! (elle se met à parler avec les mains et un putain d’accent italien) Tou vo parler entourloupa à oune Hongrois et oune Italiana ? Pétit Jouère… Ton Mitterrand et la sua mamma, c’étaient jousta des paesani ! Nous, on a inventé la combinazzione, on est les rois !

Un garde du corps arrive. Il se penche entre les deux interlocuteurs.

- Il faut faire sortir ce monsieur ?

- Non, pas pour l’instant, Sergio. Je t’appellerai…

Le gorille s’éloigne.

- Plutôt bel homme, n’est-ce pas ?

- ça, on peut pas nier qu’il a un charme fou. Vous le connaissez depuis longtemps ?

- Des années ! C’est Stéphanie de Monaco qui me l’a cédé, suite à un pari. Mais je n’en dirai pas plus.

- Il a des fesses formidables… Wah, le mec…

- Vous voulez que je vous arrange un rendez-vous ?

- Un rendèv…heu… non ! non, impossible. C’est que je suis à l’Express, moi, professionnalisme, rigueur, débrontologie ! Tout le tintouin !

- Tu sais pas ce que tu loupes, mon Totof…

- Non, restons pros : revenons aux questions essentielles. Est-il vrai que vous vouliez inviter Cali à dîner, mais qu’il a insisté pour venir avec Ségolène ?

- Oh, c’est pas une histoire bien intéressante… Cali n’avait pas fait le rapprochement entre mon mari et le président de la République, c’est tout.

- Comment ça ?

- Il avait entendu dire que je m’étais mariée avec Nicolas Sarkozy, mais il croyait que c’était un homonyme de Sarkozy, le Méchant.

- Il est con, ou bien ?

- Il est con. C’est assez connu dans le milieu et ça se répandra dans le pays avec la diffusion de ses disques.

- Hu, hu ! Heureusement qu’il n’entend pas ce que vous dites de lui.

- Aucun risque : il est trop occupé à se dépêtrer avec le contrôle fiscal qui lui est mystérieusement tombé sur le dos.

- Comment, Nicolas serait comme ça ?

- Tu l’as dit, bouffi ! Il est teigneux comme vingt Manouches ! Il te dégaine le contrôle fiscal assez vite, et si ça ne suffit pas, les flics !

- Il va pas envoyer les flics chez Cali quand même ?

- Meu non, Cali a trop d’amis chez les flics. Ça ne marcherait pas.

- Et, au fait, c’est vrai ce qu’on dit sur Nicolas : l’a jamais lu un livre ?

- Ha non, c’est faux ! Pas plus tard que la semaine dernière, il a lu la bible en argot. Quelle poilade ! Il me lisait l’épître aux Corinthiens en imitant jean Gabin ! MDR !

- Vous avez l’air de bien vous marrer, finalement…

- On va s’gêner ! « Faut profiter tant qu’on est jeune », c’est ce que me disait toujours ma vieille tante.

Jack Lang, surgissant de derrière une porte.

- Oui ?

- Tiens, Jack, que fais-tu ?

- Tu parlais de moi, chère Carla (il lui file un baise-main) ?

- Non, je racontais à Christophe Barbier comment nous nous la donnions à l’Elysée avec Nico.

- Vous êtes à l’Elysée, Monsieur Lang ? Que faites-vous là ?

- Mais c’est l’Inquisition ! Le retour de Buchenwald ! Big Brother H24 !

- Non, jack, c’est juste l’Express…

- Hé bien, Monsieur de l’Express, sachez que je suis à l’Elysée en mission commandée, et officielle ! (c’est du off, non ?)

- C’est du off, tutafait. Une mission officielle : tiens donc…

- Oui, comme Carla vous l’expliquait, la distraction de qualité est un des devoirs des habitants de l’Elysée. Quand on a de si lourdes responsabilités (la gestion de la Frrrance ! vous rendez-vous compte ?), il est capital de savoir s’amuser, se distraire. Sur le conseil de Carla, qui est une amie de trente ans, le Président de la République a bien voulu recourir à mon expertise en ce domaine.

- Vous travaillez donc pour l’Elysée, vous, l’Opposant Résolu, l’homme de gauche, l’ami de Mitterrand !

- Mais savez-vous, jeune homme, que c’est aux côtés de Françoismitterrand que j’ai appris à fréquenter et à apprécier les gens de droite ?

- Mais de là à travailler pour eux, vous avouerez …

- Rien du tout ! Je ne travaille pas pour « eux », je travaille pour Vous, les Français, pour le peuple qui a droit à des dirigeant parfaitement décontractés, en pleine forme, des dirigeant qui savent se ménager des pauses, qui s’amusent, qui font de la plongée, du yachting, qui vont au cinéma, au théâtre, qui travaillent en jouissant. Je m’occupe de tout ça pour le bien de tous. Je remplis ici une mission prophylactique, j’ai une fonction digestive, je suis l’intestin présidentiel : je fais aller les choses.

- Ben merde !

- C’est comme ça. Et, à part ça, vous buvez quoi, ici ?

- Du Champ’

- Comme le disait Françoismitterrand : « ça fait pisser, j’en prends ! »

- Et si je vous chantais ma dernière chanson ?

- Vraiment ? Vous êtes sûre ? Je vais devoir y aller, là, sinon, j’me paye les bouchons à la porte de Bagnolet !

- Mais si, ma dernière chanson. Ou juste la première strophe. C’est presque du Brassens !

- Monsieur barbier, pourriez-vous me déposer ?

- Avec plaisir, monsieur le ministre, mais il faut se dépêcher, je pars tout de suite.

- Mais attendez, quoi, j’en ai pour deux minutes. Ma première strophe, seulement les premiers vers…

- Carla, mon ange, je suis déjà parti. Je me prosterne à tes genoux. Nous remettrons ça demain, sans doute.

- Allez, allez, monsieur Lang, on y croit, on enquille, on est pas statique, on y va !

- Juste les deux premières phrases…

Jack Lang emboîte le pas de Christophe Barbier qui sort en produisant un courant d’air considérable. Dans le vide soudain obtenu, Carla Bruni chantonne :

« Une princesse transalpine

Perdue dans un train de banlieue

Rêvait d'attraper une pine

Une belle pine et trente-six nœuds… »

"Perdue dans un train de banlieueueue !"