vendredi 23 janvier 2015

L'autorité des têtes de cons



Notre bon Président semble redécouvrir l'autorité. Il va tenter de rétablir l'autorité dans les écoles, sous le gouvernail viril de Najat Vallaud-Belkacem, grande adversaire du mérite, qui considère que donner des notes est une pratique traumatisante, à mi-chemin entre l'empalement et le nazisme. Et il aura fallu que ce soit un président dit socialiste qui nous balance ça... Les têtes de cons sont de sortie, ils viennent nous expliquer, à nous, enfants de la déconstruction, que la jeunesse a besoin de repères.

Dans ses entretiens avec Giovanni Grazzini (parus en 1983 sous le titre Fellini par Fellini en France), Federico Fellini nous parle déjà de François Hollande et de ses maîtres à penser. Ceux-là mêmes qui sont et demeurent au pouvoir d'un gouvernement à l'autre, qui façonnent l'école et le rapport qu'on y entretient avec le savoir, et l'autorité qui lui est dû.

- " Avez-vous le sentiment que vous vous trouvez bien parmi les jeunes?

- Je ne sais pas qui ils sont, comment ils sont, je ne les connais pas, je ne sais pas où ils se tiennent, ce qu'ils font. On pourrait certes tenter de connaître tout cela, mais une nécessité de ce genre n'est-elle pas horrifiante ? Je me demande ce qui a bien pu se passer à un moment donné, quelle espèce de maléfice a pu frapper notre génération, pour que, soudainement, on ait commencé à regarder les jeunes comme les messagers d'on ne sait quelle vérité absolue. Les jeunes, les jeunes, les jeunes... On eût dit qu'ils venaient d'arriver dans des navires spatiaux... ils savent tout, pas la peine de leur dire quoi que ce soit, ne les troublons pas par notre ignorance, nos erreurs...

C'est peut-être l'envie de voir tout recommencer depuis le début et le sentiment d'avoir été vaincus par notre manque de confiance en nous-mêmes qui nous a poussés, sottement, à donner toutes les clés à des moutards qui, au surplus, ne savent pas du tout comment s'en servir. Ce qui s'est passé entre 1950 et 1970 est fascinant et terrible, quand les générations qui savaient ont cédé le pouvoir à ceux qui venaient juste de quitter leurs jeux d'enfants. Seul un délire collectif peut nous avoir fait considérer comme des maîtres, dépositaires de toutes les vérités, des garçons de quinze ans. Il se peut que ce soit à cause de notre lassitude de faux maîtres que, en présence des décombres de toutes les idéologies, il nous ait paru que nous ne devions plus tenter de nous manifester..."