dimanche 27 janvier 2008

Turc, évite Villeurbanne...



Ça continue. A Villeurbanne, Jean-Paul Bret, le maire socialiste, est allié aux Verts. Ceux-ci avaient trois élus dans la précédente mandature et sont susceptibles d’en avoir de nouveau après les élections municipales. De potes, quoi. Mais voici qu’un problème nouveau entache les relations des deux amis : afin de pouvoir intégrer les listes communes, une candidate des Verts est sommée de déclarer publiquement… qu’elle reconnaît le génocide arménien ! Oui, je sais, le génocide arménien a presque cent ans et le parti des Verts n’existait pas encore en ces temps anciens. Mais c’est ainsi : si tu veux te faire élire, petite, dis-nous comment tu penses…

Vous l’avez compris, y’a plein d’Arméniens à Villeurbanne. Ils sont arrivés il y a longtemps et leurs descendants, comme partout ailleurs dans le monde, sont putamment bien intégrés. Ils forment un groupe de pression incontournable, régulièrement flattés par tout ce qui veut se faire élire, dont Jean-Paul Bret. Et comme ces gens sont bien intégrés à la société française, ils en reproduisent les actions, les manies, les maladies, tout. D’où cette actualité

Mais… je vois que j’ai oublié de vous dire que l’impétrante verte n’est pas, aux yeux de certains, une française comme les autres : elle est « d’origine turque » ! Ha, la sournoise… Evidemment, elle est la seule à qui on ait demandé de dérouler son credo arménien. Qu’on prenne la chose comme on veut, la réalité est là : nous sommes dans une situation où un élu trouve normal de discriminer un de ses alliés politiques en fonction de l’origine nationale de ses parents ! Qu’il y pense seulement pourrait déjà surprendre, mais qu’il n’hésite pas à faire la démarche publiquement, tout en se goinfrant la bouche de « droits de l’homme » et autre formule de posture, c’est proprement révolutionnaire.

La France a reconnu le génocide des Arméniens. Elle en a fait une loi par laquelle elle donne sa position au reste du monde sur le sujet, et qui situe légalement le débat en France. Il n’est donc plus possible en France, de dire publiquement que le génocide des arméniens n’a pas existé. Mais ça ne suffit pas : il faut désormais que chaque citoyen français d’origine turque, où soupçonné de l’être, enchérisse encore sur la loi française, clame qu’il la respecte, qu’il l’adore, qu’il la croit, qu’il la confirme, qu’il ne pense qu’à elle ! Et comment sera-t-on sûr qu’il ne feinte pas encore ? Etre français, avoir cette nationalité de naissance ou l’acquérir ne suffira donc plus à l’intégration, il faudra encore aller se faire oindre par telle ou telle « communauté », selon les cas : nous sommes entrés dans l’âge de l’ointégration.

Puisque décidément les communautaristes ont gagné la partie, je propose de se ranger lâchement de leur côté (toujours choisir le bon côté du manche, pour éviter de participer en tant que victime, à un éventuel génocide des opposants). Je suggère donc que pour accéder à tout emploi civil ou militaire, le citoyen français dont le père ou la mère est d’origine turque soit contraint à une déclaration publique sur l’honneur dans laquelle il reconnaîtra la réalité et l’horreur du génocide arménien, et la responsabilité des ces salopards de Turcs. Je propose que ce genre de mention soit rendu obligatoire sur les CV, dont un exemple pourrait servir de modèle :

Nom : Turki

Prénom : Mehmet

Date de naissance : 17/06/1988

Emploi recherché : maçon façadier reconnaissant le génocide arménien.