vendredi 30 décembre 2011
Le cancer libéral
Hugo Chavez est peut-être en train de réaliser ce qu’aucun homme avant lui n’avait fait : trouver l’explication imparable à tous les problèmes. Revenant sur le nombre élevé de cancers dans la population des chefs d’Etat et de gouvernement des pays d’Amérique Latine, Chavez affirme que ça ne peut être dû au hasard. Grâce à la Méthode Infaillible©, il désigne donc les coupables : les Etats-Unis. Il imagine parfaitement possible que les Etats-Unis inoculent des cancers à leurs adversaires politiques, plutôt que de recourir aux archaïques assassinats.
On se souvient qu’un agitateur à babouches avait prétendu qu’un sioniste se cachait derrière chaque divorce (je n’ai pour ma part jamais compris ce pénétrant message, mais j’imagine qu’il a une signification). Nous subodorons désormais que derrière chaque cancer, chaque tumeur, derrière chaque mélanome, il y a un yankee ! Pire ! Qui peut le plus, peut le moins : si les Etats-Unis sont en mesure de nous inoculer le cancer, ils sont sûrement capables de nous inoculer les accidents de la route, les tennis-elbow, les aphtes et les hémorroïdes ! Les fumiers !
On peut penser ce qu’on veut de Chavez et de ses accusations. On peut écouter ce qu’il dit ou crier au fou. Je ne me prononcerai pas sur cette question de cancer, mais il semble évident qu’il y a au moins une chose que les Etats-Unis savent désormais inoculer au reste du monde. C’est l’obésité…